Il est évident que toute forme de production possède une empreinte écologique. Même si le travail de la terre crée un lien unique avec la nature, malheureusement, la céramique est également gourmande en énergie, comme toute autre forme de production. Voici quelques trucs pour réduire votre impact écologique et développer une pratique céramique plus durable.
1.Recyclez votre argile
Il n'est pas nécessaire d'avoir accès à un équipement sophistiqué pour récupérer l’argile (comme un pugmill). Tout ce dont vous avez besoin, c'est d'un peu de temps, d'énergie musculaire pour pétrir la terre, d'un seau en plastique pour y mettre vos rebus, d'eau et d'une plaque de plâtre ! Tant que l'argile n'est pas cuite, elle peut être réutilisée à l’infini. Prenez donc l'habitude de le faire ! (Remarquez que même cuite et chimiquement transformée, elle pourrait être réutilisée pour faire du Grog).
2.Travaillez à basse température
Travailler la faïence demande beaucoup moins d'énergie que le grès, les terres de mi-feu et haut-feu. En fait, comme il s'agit d'une argile à basse température, les cuissons sont généralement plus rapides et moins coûteuses et énergivores qu'une cuisson au cône 6. Vous n'aurez pas à changer les éléments de votre four aussi souvent, votre empreinte carbone sera réduite et votre portefeuille vous remerciera. (Voir aussi 5 raisons pour lesquelles j'ai abandonné les terres cône 6 pour la faïence)
3.Travailler avec des matériaux locaux
Les pâtes d'argile sont composées d'un mélange de différents matériaux qui proviennent de différents endroits. Ensemble, ils forment une pâte facile à travailler pour la personne qui fabrique des objets céramique. Pour réduire votre empreinte carbone, il est bon de choisir un fournisseur qui est local et de regarder la composition de votre argile commerciale. Est-ce que celle-ci est principalement composée de matières premières provenant de la région? Si c’est le cas, c’est encore mieux!
4.Emballez votre travail avec des matériaux réutilisés ou du papier brun (pas de papier bulle)
L'un des plus grands problèmes de la céramique est sa manutention. La production, la vente et le transport des céramiques nécessitent beaucoup d'emballage. Je vous conseille de vous débarrasser immédiatement du papier bulle, à moins que celui-ci soit déjà réutilisé. Le "papier journal" brun est non seulement plus facile à stocker en rouleaux dans un atelier, mais il permet aussi d'emballer les pièces les plus fragiles d'une manière très sûre et respectueuse de l'environnement. La règle d'or est de toujours s'assurer que la pièce ne peut absolument pas bouger dans la boîte. Je suggère également de créer un tampon d'au moins un pouce et demi entre la céramique et les parois de la boîte en carton. Bien que je n'en aie jamais utilisé, il existe également des cacahuètes d'emballage biodégradables sur le marché.
5.Produire à petite échelle
L’expansion n’est pas toujours préférable. Tout ce que nous produisons laisse une empreinte écologique. Demandez-vous si produire plus est justifié dans votre situation. Il est parfois possible de produire moins et de faire preuve de plus d’intention dans sa pratique. Vous pouvez passer plus de temps à fabriquer un objet mais le vendre plus cher. Par ailleurs, pour être en mesure de vendre sa production, les objets en céramique issus d'une petite production doivent sortir du lot et ne pas être génériques. Appréhendez chaque pièce que vous créez comme une petite œuvre d'art unique. Celles-ci doivent avoir une raison d'être dans un monde où tout existe déjà.
Il y a plusieurs années, j'ai fait le choix personnel de réduire ma production au minimum et de me permettre d'explorer autant que possible mon médium. Si vous souhaitez savoir quel type de production je fais, vous pouvez vous inscrire à mon infolettre.